Toespraak Hans Freudenthal

Toespraak van Prof. Dr. H. Freudenthal
namens de Doctores Honoris Causa

Mijnheer de Rector,

Dames en Heren,

Het zij mij vergund bij deze plechtigheid enkele woorden van dank te spreken namens hen die de V.U. door haar weidse gebaar tot dank heeft verplicht. Laat ik dit niet doen zonder een persoonlijke noot te doen medeklinken – een noot die in ’t bijzonder de Nederlanders onder de eredoctores zal aanspreken. Is toch immers Brussel voor Nederlanders niet zo maar een andere Europese hoofdstad, ook niet alleen maar de meest nabije. Veelvuldige persoonlijke en culturele banden verbinden ons en verbinden de Vrije Universiteit met de Nederlandse instellingen van Wetenschappelijk Onderwijs. Hebben we niet in de laatste jaren met veel blijdschap de voorspoedige groei van de V.U. van zeer nabij mogen gadeslaan, er vaak nauw bij betrokken in banden over en weer van collegialiteit, leerlingen- en leermeesterschap en vriendschap. Maar laat ik eerlijk zijn – hoe vaak ik ook Brussel en de V.U. heb bezocht, nimmer stond ik in deze zaal en op een zo voorname plaats als deze. Wees zeker, deze dag zal mij heugen, mij en al degenen die U met dezelfde hoge eer hebt begiftigd.

Il y a quelques mois que les membres de cette promotion ont reçu la nouvelle du grand honneur que l’U.L. de Bruxelles allait leur accorder. Je n’étais pas présent quand nos collègues reçurent cette nouvelle et personne ne peut éprouver que ses propres sentiments. Mais une chose est bien sûre que les sentiments de mes collègues ne furent pas trop différents des miens. Disons-le tout simplement : ce fut une nouvelle comme un éclair, une grande surprise, une des plus joyeuses qu’un homme peut éprouver. C’est vrai, pour un scientifique, une belle découverte est la meilleure récompense de ses efforts, mais – soyons honnêtes – la reconnaissance que son œuvre trouve aux yeux du monde savant est un don précieux que même le plus modeste ne refuserait point, parce qu’avec le créateur elle implique sa création qui lui est chère. Et de plus, qui ne serait pas profondément touché s’il entend qu’une grande université a résolu de le compter parmi ses docteurs honoris causa.

Il y a quelques semaines que je reçus la liste de cette promotion où il y avait 13 noms, ce qui prouve que vous n’êtes pas superstitieux – nous ne le sommes pas non plus. Mais ce qui m’a frappé le plus c’est que tout à coup je me trouvai au milieu d’une compagnie aussi illustre que cette promotion du 10 mai 1974. Une compagnie aussi illustre – qui ose le dire où il est impliqué lui-même ? Oui, on le dit en se baignant dans la lumière des autres. Qui serait le plus modeste de nous ? Evidemment celui qui est le plus fier d’appartenir à cette compagnie illustre qui s’étend de sciences aussi anciennes que le droit et la mathématique jusqu’aux plus jeunes telles que la psychologie et l’économie.

Maar vraag me niet wie er de gelukkigste is, de meest erkentelijke, degene wiens hart het volste is van dankbaarheid voor deze universiteit, die ons tot haar zonen heeft gemaakt, die ons aan haar verbonden heeft, aan haar fortuin, aan haar toekomst. Vivat, crescat, floreat!